QUAND CHOISIR LE BONHEUR FAIT MAL

Ah la vie…

Toujours pleine de surprises et de défis.

Toujours prête à nous mettre dans tous nos états.

Il y a des situations où choisir le bonheur est douloureux puisque tout n’est pas que noir ou blanc. Il y a des moments où des émotions totalement contradictoires s’entremêlent dans notre coeur, comme pour nous pousser à la limite de nous-mêmes, comme pour nous amener à apaiser une souffrance en compensant le tout d’un doux bonheur, un bonheur pour lequel il nous sera cependant difficile d’être pleinement heureux, un bonheur qui, au début, ne fera que nous garder la tête hors de l’eau. Ce « bonheur triste », c’est lorsque nous devons vivre en simultané un événement magnifique et un événement tragique et que nous sommes si submergés par nos émotions que nous parvenons à peine à respirer et à y voir clair.

Nous aurons au cours de notre vie des choix déchirants à faire, des moments extrêmement douloureux et troublants à vivre qui nous demanderons de faire des choix qui nous sembleront insensés, mais nécessaires. Ceux-ci seront souvent des moments-clés dans notre parcours qui nous marqueront à jamais. Nous aurons parfois l’impression que nous n’arriverons pas à nous en sortir indemnes, il nous faudra garder la tête froide et nous tempérer le coeur, le temps de retrouver notre équilibre.

Choisir le bonheur même lorsqu’il fait mal, c’est sauter dans le vide en sachant que ce qui nous attend est pour le mieux malgré le vide, la peine et l’ambiguïté par lesquels il nous faudra passer pour goûter à ce bonheur.

Se délivrer d’une relation qui ne nous convient plus, quitter un endroit où on ne se sent plus bien, arrêter de tourner en rond ou de faire du surplace, dire adieu aux pantoufles qu’on chaussait depuis des années: perdre une routine, perdre un mode de vie, perdre une réalité à laquelle on était attaché et engagé, perdre ce qu’on a si souvent souhaité ne jamais quitter.

La vie nous contraint à lâcher prise, à laisser aller les gens, les objets, les lieux, les situations…toute cette impermanence qui nous entoure fait en sorte qu’il en va de même pour nos émotions: elles bougent, elles changent, elles s’adaptent, elles s’enflamment et parfois elles s’éteignent à notre plus grand désarroi.

On a le coeur en impasse, torturé entre notre besoin d’être heureux et celui d’être stable et loyal à une réalité qui nous a jadis comblé. On préfèrerait taire ce qu’on entend en nous tellement c’est déstabilisant et injuste. « Non, pas moi. Pas moi aussi. Je ne veux pas partir, mais je ne veux pas rester non plus. Alors, on fait quoi? On fait semblant de s’aimer? On fait semblant d’être heureux ou on se quitte pour choisir le bonheur, le vrai, la liberté et la vie devant, avec toute l’incertitude, l’inconnu et l’instabilité que cela comporte? Avec tous les changements que cela implique…Avec toute la culpabilité, la peine et la déception de devoir tout déconstruire ce qu’on a mis des mois, des années à bâtir en souhaitant ne plus jamais déménager. »

  • Le bonheur fait mal quand il nous impose de blesser à contre-coeur ceux qu’on aime.
  • Le bonheur fait mal quand il comporte à la fois une perte, un gain; une délivrance et un vide.
  • Le bonheur fait mal quand il nous brasse avec ses élans spontanés et ses envies d’aventure alors qu’on avait enfin le coeur sédentaire.

Choisir le bonheur coûte que coûte c’est assumer qu’il nous faudra parfois traverser des déserts émotionnels afin d’atteindre la prochaine île.

Le bonheur est une succession de moments à la carte pour lesquels nous n’aurons jamais aucune garantie. Une fois qu’on accepte que ce qu’on vit est imprévisible, spontané et en constante évolution, on assume que le bonheur n’est pas toujours le chemin le plus facile, mais il est sans aucun doute, malgré tout, celui qu’il nous faudra emprunter, qu’on le veuille ou non, pour retrouver un sens à notre vie plutôt que de se complaire dans celle-ci.

Le bonheur fait mal quand il ne nous laisse plus le choix d’être heureux alors qu’on a le coeur hésitant, mais ignorer un coeur qui soupire c’est mourir à petit feu.

Les moments de transition sont très exigeants à traverser, mais une fois le choc émotif passé, il ne reste que le bonheur pour nous rappeler que nous avons pris la bonne décision.

Ne nous sentons pas coupables d’être libre. Selon moi, c’est non seulement un droit, mais notre devoir de choisir le bonheur pour survivre. Nous nous devons bien ça!

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